Attractivité des stations de sport
d'hiver
Le député de
Savoie et conseiller municipal de Pralognan-la-Vanoise Vincent
Rolland a remis en décembre 2006 un rapport au premier ministre intitulé
Attractivité des stations de sports d'hiver : reconquête des clientèles et
compétitivité internationale dans lequel il dresse une analyse sans
complaisance de la situation des stations françaises.
Partant du constat
que les attentes des clientèles des sports d'hiver
« s'orientent vers des pratiques multiformes qui ne sont plus centrées
exclusivement sur le ski, mais aussi vers les espaces naturels : pratiques
nordiques, promenades à pied et en raquettes, chiens de traîneaux
», il épingle « le modèle dominant qui a
confectionné l'offre française depuis l'émergence des sports d'hiver : celui du
"grand-ski" ».
Après un tour d'horizon chez les
concurrents internationaux, il retire quelques constats accablant pour les
stations françaises « le manque de flexibilité des prix, l'insuffisance de
convivialité et d'authenticité des services, et un rapport qualité/prix peu
avantageux ». Parmi les exemples qu'il met en avant, on peut souligner le fait
que « l'offre est encore formatée sur la semaine alors que la demande de courts
séjours s'accroît sans être satisfaite ».
Il insiste sur l'absence de réflexion
commune entre les différents acteurs à l'échelle des vallées : « L'offre
hivernale française est trop centrée sur les stations et n'intègre pas
suffisamment les offres complémentaires des vallées, à l'inverse des stations
suisses et autrichiennes (...) qui ont mieux maîtrisé leur développement
territorial ».
Il pointe du doigt l'une des principales
faiblesses des stations françaises, le phénomène des lits «froids» : de plus en
plus d'hébergements sortent du marché, pour ne plus être que des résidences
secondaires pour leurs propriétaires. Un des axes importants des propositions du
député de Savoie est de soutenir l'hôtellerie, en recul constant en
station et pourtant gage de qualité et de souplesse d'accueil dans d'autres
pays.
Le rapport souligne que la plupart des
stations françaises, « fragilisées par un environnement urbain trop agressif »,
« laissent peu de place aux circulations douces et à l'agrément des promeneurs
». Il plaide pour l'amélioration du « cadre de vie en station », et assène : «
En parallèle à la priorité écologique qu'elle représente, la préservation des
paysages et des milieux naturels constitue une condition majeure de la pérennité
de l'exploitation commerciale des stations ».
Article tiré de Montagnes Magazine,
n°316 / Avril 2007
Vallouise, avril 2007
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