Barre des
Écrins
150e anniversaire de sa première
ascension
Le 25 juin 1864, les anglais Edward
Whymper, Adolphus Moore et
Horace Walker, avec les guides Michel Croz de
Chamonix et Chistian Almer de
Grindelwald réalisaient la
première ascension
d'un sommet alors nommé Pointe des Écrins ou des
Arsines et qui deviendra très vite la Barre des
Écrins.
Ce 150e anniversaire va être fêté durant tout
l'été dans les Écrins et en particulier en
Vallouise.
La
première ascension
a été reconstituée le 25 juin 2014 par le même itinéraire et
dignement fêtée le soir du 25 à Vallouise.
Une sculpture temporaire
« Envol », réalisée par
Christian Burger
(1)
sera montée et installée au sommet de la Barre lors
de l'ascension commémorative, dans le cadre du projet
«
De l'art au sommet de la Barre ».
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De l'art au sommet
de la Barre
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Ce projet est né de l'envie de
la Compagnie des guides Oisans-Écrins
de vouloir marquer par un symbole d'avenir et d'union le 150e anniversaire de la
première ascension de la Barre des
Écrins. Cette réalisation s'inscrit dans la tradition des
peuples des montagnes depuis la préhistoire, l'homme a montré sa vénération aux
sommets en y bâtissant des tumulus et des cairns. Mais ce projet est aussi
novateur car vraisemblablement pour la première fois, une œuvre d'art non
religieuse sera posée sur un haut sommet des Alpes. Pour cela, la Compagnie des
guides a fait appel à l'artiste Christian Burger
qui va créer la sculpture «
Envol » spécialement pour la
circonstance. Elle sera montée en plusieurs morceaux, à dos d'hommes qui
partiront de toutes les vallées du massif lors de la reconstitution de
l'ascension historique du 22 au 25 juin. Elle sera ensuite redescendue
à la fin de la saison pour être exposée dans la vallée.
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« Le rêve :
voler... l'Homme s'est toujours élevé, a tenté de monter plus haut, plus loin
aussi bien dans les faits que dans les pensées.
Quel alpiniste n'a pas ressenti cette joie explosive à l'arrivée au point
culminant ? Le sommet réanime ses sentiments les plus profonds, de victoires,
d'éternité, de partages, d'infini ; obtenus par l'éprouvante ascension. Cet «
envol » symbolise ainsi cette renaissance spirituelle. Les anneaux de métal
imbriqués symbolisent également l'humanité unie, ou rappellent encore les
représentations de l'infini en cycles éternels. Cette chimère évoque aussi la
cohabitation de l'oiseau et de l'homme au cœur du parc des Ecrins et rappelle
que l'homme est également nature.
Dans cette sculpture, on pourra y voir aussi l'union des quatre éléments vitaux
que sont la terre, l'air, le feu et l'eau. La terre et l'air, d'abord, de par
son pied ancré sur le roc et ses ailes affrontant les airs vivaces, à plus de
4000 mètres d'altitude ; le feu, par la fonte et la transformation musclée du
métal ; l'eau, plus métaphoriquement, par les reflets sur l’inox, qui peuvent
évoquer ceux d'un lac de montagne. »
Christian Burger,
créateur de « Envol
»
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Description technique : La sculpture sera
réalisée en anneaux d'acier inoxydable imbriqués les uns dans les autres et
reliés par soudure. Cette technique et ce parti pris ajouré donneront à la pièce
un aspect abstrait, graphique et fort visuellement.
Taille : hauteur 2 m, envergure 1,50 m.
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Notes :
(1) Christian Burger est un artiste local de la
vallée de Freissinières qui a notamment réalisé la statue de
Whymper à l'Argentière et les statues à l'intérieur de
l'igloo lors de l'opération Pelvoo-Igloo 2014.
(2) Pour immortaliser ce
projet d’envergure et en retracer les étapes clés, de sa conception à son
assemblage à 4102 mètres d’altitude, le vidéaste
Vincent Verrier
s’associe à ce défi artistique, logistique et physique. C’est un court
métrage au format « POM noir et blanc » d’une durée de 5 minutes qui sera
diffusé pendant l’été sur internet et en vallée, et qui accompagnera l’œuvre
lors de son exposition.