La
coupure prolongée de la RD1091 au Chambon a déjà et va avoir des impacts
lourds pour les habitants et pour l’économie locale, d’autant plus si elle
se prolonge. On avance aujourd’hui la date du 15 juin au plus tôt.
Les
collégiens forcés à aller à Briançon, après deux semaines de vacances de
plus pour cause de décalage de zones ; les artisans avec des employés, des
clients et des salariés de part et d’autre ; une fin de saison d’hiver
difficile pour les stations de l’Alpe-d’Huez et surtout des Deux-Alpes, très
tournée vers l’Italie et coupée de sa clientèle italienne, pour le
téléphérique de la Grave et les vallons de la Meije privés de leur clientèle
rhône-alpine ; tous ceux qui font le trajet chaque jour pour aller
travailler dans les stations, au Bourg-d’Oisans, voire même à Grenoble ;
tous les Gravarots et les Faranchins perturbés dans leur vie de tous les
jours et forcément inquiets pour l’avenir ; le tourisme printanier de
passage qui disparaît à la Grave et dans la vallée de Guisane ; les
Hollandais forcés de rester du côté d’Huzes lors de leur grand raout de
début juin ; les incertitudes sur la saison d’été, car même une réouverture
à mi-juin ne libérera pas les réservations. N'oublions pas non plus que le
Tour de France doit passer par le tunnel lors de l'étape entre Modane et
l'Alpe d'Huez le 25 juillet.
Les
solutions de contournement ne remplaceront pas la libre circulation entre le
Bourg-d’Oisans et la Grave. Le passage par Gap est long et fastidieux, sur
une route elle-même en mauvais état. Le passage par l’Italie et le tunnel du
Fréjus revient cher avec son péage carrément dissuasif pour les non-abonnés.
La solution mise en place
à effet immédiat consiste en des
navettes par bateau sur le Lac du Chambon, accessibles aux personnes
impactées par la coupure de la route pour leur travail ou leurs études.
Une
solution n’a pas été avancée. En ce moment, de gros travaux sont effectués
sur le barrage du Chambon, que le trafic routier perturbe manifestement, et
le lac n’est pas rempli. Eh bien, laissons-le vide (éventuellement vidons le
encore un peu plus) et traçons vite une piste le long de l’ancienne route
(les militaires savent faire !). Il y aura ainsi moins de pression pour la
réfection du tunnel car il est important que le travail effectué soit fiable
et durable (pas de rustines !) et les travaux sur le barrage en seront
facilités et accélérés.