Au 1er janvier 2017, les communes de Vallouise et de Pelvoux
n’en feront plus qu’une seule avec la création de la commune
nouvelle
Vallouise-Pelvoux. Les deux anciennes communes
resteront des communes déléguées jusqu’aux prochaines
élections municipales. Entre temps, les deux conseils
municipaux se regrouperont et constitueront le conseil de la
nouvelle commune qui élira son maire le samedi 7 janvier
2017. La mairie de la nouvelle commune sera au hameau de
Saint-Antoine, dans la mairie actuelle de Pelvoux.
C’est une grande satisfaction. Certes, il aurait
été préférable de fusionner à trois ou à quatre mais pour cela il
fallait une volonté qui manquait encore aux Vigneaux et à
Puy-Saint-Vincent.
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La commune nouvelle de Vallouise-Pelvoux
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On peut appréhender la création de cette nouvelle commune différemment selon
le point de vue :
(i) On peut y voir le verre à moitié vide et marquer sa déception face à une
fusion limitée à deux communes et face à la façon dont elle a été conduite.
Les Vallouisiens sondés à l’occasion de la préparation du PLU avait exprimé
sans ambiguïté leur préférence pour la fusion la plus large possible. On est
loin du compte avec une fusion étriquée entre seulement deux communes sur
les quatre que compte la Vallouise. L’extension au moins à la commune des
Vigneaux s’imposait. Avec seulement deux communes, on est dans le rapport de
force, avec trois ou plus on entrait dans un projet collectif. Du coup, les
tensions ont été vives, entretenues sinon provoquées, par les atermoiements
incompréhensibles du maire de Pelvoux, enfermé dans une position ni-ni,
confinant au non-non. À preuve, son ahurissante abstention lors du vote
final : 5 Pour, 3 Contre, 2 abstentions, après avoir publiquement dit que ce
serait une bonne chose ! S’il y avait eu égalité, la voix du maire étant
prépondérante, c’est le statu quo qui se serait imposé donc in
fine le non. En tant qu’opposant de fait ce jour-là, il s’est
disqualifié pour toute responsabilité dans la commune nouvelle alors qu’il
aurait pu en être le maire, ce que les Vallouisiens étaient prêts à
concéder. Néanmoins, le vote étant favorable, il a poursuivi le processus de
fusion, tout en acceptant une consultation des Pelvousiens après la
promulgation de l’arrêté préfectoral portant création de la commune nouvelle
de Vallouise-Pelvoux. Les tensions donc sont restées vives du côté de
Pelvoux, alors même que pour beaucoup le vote en faveur de la fusion faisait
peu de doute. Il a confirmé son opposition à la fusion, ou plutôt son
attachement à la seule commune de Pelvoux, en refusant toute participation
en tant que premier adjoint au projet commun et en démissionnant de la
fonction de maire délégué qui lui échoyait de droit. Il est heureusement
revenu ensuite sur cette décision. Pourtant, la commune nouvelle n’aurait pu
exister s’il n’avait pas agi en ce sens, car c’est bien lui qui a relancé le
processus après le vote préliminaire négatif de son conseil. Des conflits
internes à la commune de Pelvoux où certains ont failli en venir aux mains
en ont rajouté une couche. Lors de la réunion publique de novembre, on a
bien perçu que les passions concernaient Pelvoux et non Vallouise.
(ii) Heureusement, on peut aussi y voir le verre à moitié plein. D’abord en
regardant ce qu’il se passe dans les communes environnantes.
Parmi toutes les fusions qui pouvaient être envisagées dans le nord des
Hautes-Alpes, c’est la seule qui s’est réalisée : La Grave et Villar-d’Arêne,
pourtant confrontées à une problématique d’avenir commune, restent
séparées ; les trois communes de la vallée de la Guisane campent sur leurs
positions, malgré une station de ski qui s’impose à elles ; Névache et
Val-des-Prés se tournent le dos ; Cervières, Villar-Saint-Pancrace,
Puy-Saint-André, Puy-Saint-Pierre semblent bien séparées. Ne parlons pas du
Pays des Écrins où même la fusion naturelle de Champcella et de
Freissinières n’est toujours pas réalisée. Donc, face à ces situations
diverses, la création de la commune nouvelle de Vallouise-Pelvoux fait
figure d’exception et montre que l’on peut aller de l’avant malgré les
difficultés et les tensions et que celles-ci finalement ne méritent pas
d’être montées en épingle. Elles font partie des relations et des passions
de la vie en commun.
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