On souhaite la bienvenue à Emmanuelle Lacoste, la nouvelle directrice de l’Office de tourisme (OT) intercommunal du Pays des Écrins. D’après ses premières déclarations, comme son prédécesseur, elle veut définir l’identité du territoire pour cerner les actions à mener afin d'en valoriser les richesses.

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L’identité d’un territoire se définit comme l’ensemble de ses caractéristiques propres qui lui permettent d’être reconnu et distingué des autres territoires. Son nom est sa première caractéristique, très différenciatrice dans le cas présent.

Le Pays des Écrins est le seul qui par son nom se rattache au sommet des Écrins, emblématique de la haute montagne, et aussi au parc national (1), marqueur d’un patrimoine naturel et culturel préservé. De ces deux grands axes découle automatiquement son identité.

Néanmoins, malgré ces atouts forts, la notoriété du Pays des Écrins est, touristiquement parlant, proche de zéro. Seuls, d’une part la Vallouise, avec Vallouise, Pelvoux, Ailefroide (l’été) et Puy-Saint-Vincent (l’hiver) et d’autre part Dormillouse (l’été) ont une notoriété correcte, mais bien éloignée de la notoriété estivale de la vallée de la Clarée et de Névache. L’introduction alambiquée de l’article du Figaro (2) ne dit pas autre chose : le Pays des Écrins n’est pas connu en tant que tel. Son exemple montre que le succès d’une marque touristique créée ex nihilo n’est pas garanti. Ici, depuis le temps (bientôt 18 ans), on peut même parler d’échec. En d’autres termes, on retrouve le dilemme déjà largement discuté depuis des années entre se focaliser sur l’identité d’un territoire pas ou peu connu et adopter une approche plus pragmatique reposant sur les pôles été/hiver déjà cités.

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L’apport d’un œil neuf peut permettre de progresser et de sortir du dilemme par le haut. On lui souhaite donc aussi le succès dans son entreprise. Celui-ci dépendra en particulier de sa capacité à résoudre, ou au minimum à contrôler, la problématique de la gouvernance du tourisme dans le territoire. C’était la principale faiblesse de l’ancien OTPE, résolu par le dynamisme des OT locaux et l'implication forte des socioprofessionnels, et c’est à nouveau la principale faiblesse de l’OT actuel et l'effacement progressif des socioprofessionnels.