Hautes-Alpes
Une pétition pour «
désenclaver les Hautes-Alpes, une bonne fois pour toutes »
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Une
pétition pour « désenclaver les Hautes-Alpes, une bonne fois
pour toutes ».
Ayant à plusieurs
reprises souligné que son enclavement était un handicap majeur des
Hautes-Alpes, on ne va pas hésiter à la signer, à la mettre en avant
et à se réjouir que cet handicap fasse enfin l’unanimité après avoir
été longtemps minimisé, voire nié (1).
Mieux vaut tard que jamais. Enfin ! De la préfète aux
parlementaires, des élus aux décideurs économiques, le constat
claque : « Notre département souffre d’accès médiocres, l’empêchant
d’exploiter pleinement ses atouts touristiques et son potentiel
économique. » Il était effectivement grand temps d’arrêter de
minimiser ou nier l’évidence. Une stratégie à long terme ne pouvait
pas continuer à reposer sur une base mensongère.
Mais la
pétition
est vraiment surprenante, pas tant par la grosse faute d’orthographe
(2) (corrigée dans mon
titre, mais pas sur le site de la pétition) que par son contenu et
ses objectifs.
Car au-delà du
constat, en
lui-même
déjà un grand progrès, il n’y a rien de concret : le rail, la route,
l’avion (récemment réactivé) ?
Après avoir lu
les
objectifs,
on s’interroge : « montrer la mobilisation des Haut-Alpins ;
sensibiliser nos interlocuteurs … à l’urgence de la situation ;
trouver les pistes d’amélioration… »
Seul le premier
peut être
atteint ;
pour le deuxième, il faudra bien plus qu’une pétition ; quant au
troisième, on voit mal une pétition dégager des pistes
d’amélioration.
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L’unanimité est
mise en avant
dans
l’article du Dauphiné Libéré. Tant mieux, mais elle ne porte que sur
le constat. C’est une première étape positive. On en reparlera à
propose des solutions : les dessertes ferroviaires depuis et vers
Marseille, Valence et Grenoble ; le tunnel sous le Montgenèvre ; les
routes départementales 1075, 1091 ; les routes nationales 85 et 94 ;
l’autoroute A51 ; les déviations qui se font attendre ; le mix
route-rail pour le fret et les personnes ; etc. À défaut
d’unanimité, un large consensus est déjà conditionné au réalisme des
projets dans une prospective à plus de 20 ou 30 ans qui ne pourra
pas ignorer les questions énergétiques et environnementales. Il est
certain que si l’achèvement de l’autoroute
A51 est mis en avant, la belle unanimité volera en éclat et on
reviendra au point de départ.
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Appuyons-nous
donc sur le constat et sur
le
premier objectif pour appeler à la signature de la pétition et
espérons vite un projet cohérent et adapté au territoire
(3).
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Vallouimages
Vallouise, 02 mars 2019.
Mise à jour :
En lien
(4), la position de
Jean-Marie Bernard, président du département. On peut supposer
qu'il n'a pas développé complètement le sujet, car le désenclavement
du département ne peut pas se réduire à la rocade de Gap et à sa
jonction éventuelle avec l'autoroute A51 dans une approche
tout-automobile.
Il doit intégrer
tous les modes de transport et ne doit pas tout miser sur les
transports individuels dont une certaine politique fiscale voudrait
au contraire nous détourner, dès maintenant, et alors que la survie
de la ligne Gap-Grenoble est en jeu, pas demain, mais aujourd'hui.
On sourit jaune
en lisant « ça fait plus de
vingt... » et les déclarations,
listées dans la note 1 de
mon article, qui
le contredisent.
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Notes :
Éric Gorde,
président de la Chambre de commerce et d’industrie des Hautes-Alpes
: « Il ne faut plus parler d’enclavement. On veut que le territoire
soit attractif, et le réseau de transport est suffisant pour cela.
»,
http://www.vallouise.info/nouvelles/2017/1201-a.htm.
N’insistons pas,
ils ont, semble-t-il, changé d’avis.
(2) « Une bonne
fois pour toutes (les fois) ».
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Références :
Une pétition pour « désenclaver les Hautes-Alpes, une bonne fois pour toutes ».
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Articles connexes :
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Liens connexes :
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