Vautours dans les Écrins
4 vautours fauves ont survolé la
Vallouise le 20 juillet 2007 a 12h45
(information
Daniel Delferrière, parapentiste de Vallouise).
Une quarantaine (évaluation
entre 30 et 40) ont également été vus
dans le massif des Grands Rousses dans le secteur des Quirlies
le 21 juillet autour d'une carcasse de mouton par Laurent Gernez
et al.
Les passages de vautours sont
fréquents depuis quelques années dans le massif des Écrins et
particulièrement en Oisans. Depuis début juillet, des
observations assez régulières ont été effectuées sur l'Oisans,
Champsaur et Valbonnais, jusqu'à cette observation de 4
vautours fauves au dessus de la Cime de la Condamine par le
parapentiste local Daniel Delferrière.
Ils proviennent vraisemblablement des
zones de lâchers proches, dans le Verdon, les Baronnies,
le Luberon et le Vercors.
Malgré la fréquence des passages, leur implantation dans la Vallouise
reste peu probable pour des raisons de biotopes. Contrairement au
gypaète qui vit en couple et qui
peut nicher assez haut en altitude
à plus de 2400 m, le vautour vit en colonie et niche dans des
falaises qui ne dépassent pas 1100 m d'altitude. Autant un couple de
gypaètes pourrait parfaitement s'installer, autant une colonie de
vautours aurait des difficultés à s'implanter.
Le Pays des Écrins est un
peu trop haut pour cela.
Par contre, il est fort probable que les Alpes du Sud dans leur
ensemble, deviennent le domaine vital prospecté en permanence par les
vautours des différentes colonies installées dans les falaises
favorables à la reproduction.
Les observations de gypaètes
restent également ponctuelles, un tourne dans le Queyras mais ne
semble pas installé, un est passé dans le sud des Écrins en mars
pendant une semaine. Il n'y a pas pour l'instant de couple implanté dans
les Écrins. Trois couples sont installés en Vanoise avec
trois jeunes à l'envol en 2007 et un couple en Ubaye mais qui ne s'est
pas reproduit pour l'instant. Le premier envol en Vanoise est survenu en
2002 et de un à trois jeunes s'envolent chaque année depuis.
Un couple de gypaètes se nourrit sur un
secteur de l'ordre de 300 à 400 km2 en moyenne, plus ou moins selon
l'abondance de la nourriture, par exemple 200 km2 à Val-d'Isère où la
ressource alimentaire est très concentrée.
Merci à Thierry Maillet,
Parc National des Écrins, pour toutes ces informations.
On va donc (re)découvrir ces
grands oiseaux dans les airs et il ne faudra pas penser systématiquement
aigle royal, également très présent, lorsqu'on apercevra un oiseau de
grande envergure.
Également observés dans les airs
par Daniel, un percnoptère d'Égypte, rencontre exceptionnelle
dans la région, mais qui peut venir du secteur des Dentelles de
Montmirail où nichent des vautours percnoptères, et une bondrée
apivore, plus courante.
Vautours fauves à la curée au Pays Basque
Photo Vallouimages
25 vautours fauves ont été vus
vers Faravel au dessus de Dormillouse le 11 août dernier
par le berger (info Thierry Maillet, chef de secteur du
PNE).
Deux vautours moines ont été observés dans le Champsaur, vers
Champoléon, le Valbonnais et le Plateau de Paris au
dessus de la Grave (info Christian Couloumy,
coordonnateur des programmes rapaces , PNE).
Si pour les vautours fauves, le survol des Alpes du Sud est
maintenant fréquent puisque celles-ci sont devenues leur zone
d'alimentation, pour les vautours moines, c'est une nouveauté. Ils
proviennent d'une réintroduction effectuée dans les Baronnies en
juillet 2006.