Qu’est-ce qu’un Schéma de Cohérence Territoriale
(SCoT) ?
Le Schéma de
Cohérence Territoriale est le document
d’urbanisme qui remplace l’ancien Schéma Directeur d’Aménagement et
d’Urbanisme. Il est établi à une échelle qui dépasse le simple cadre
communal et sa durée de validité est de 10 ans. Le SCoT impose, à
travers le principe de compatibilité, ses orientations à divers
documents notamment les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU), les cartes
communales, les plans de sauvegarde et de mise en valeur, les Zones
d’Aménagement Différé (ZAD) ou encore les Zones d’Aménagement
Concerté (ZAC).
La procédure prévue
pour les SCoT met l’accent sur la
concertation : le conseil communautaire doit, avant toute
élaboration ou révision, délibérer « sur les
objectifs poursuivis et sur les modalités d’une concertation
associant, pendant toute la durée de l’opération du projet, les
habitants, les associations locales et les autres personnes
concernées dont les représentants de la profession agricole. »
(code de l’urbanisme, article L300-2).
A quoi sert un SCoT ?
Par définition, le
SCoT vise la « cohérence » territoriale, au sein d’un périmètre
défini au niveau local. Cette cohérence repose sur trois grands
principes, par lesquels la loi SRU du 13 décembre 2000 organise un
urbanisme de projet, de renouvellement et de développement durable :
« Les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux
d’urbanisme et les cartes communales déterminent les conditions
permettant d’assurer :
1º
L’équilibre entre le renouvellement urbain, un développement urbain
maîtrisé, le développement de l’espace rural, d’une part, et la
préservation des espaces affectés aux activités agricoles et
forestières et la protection des espaces naturels et des paysages,
d’autre part, en respectant les objectifs du développement durable ;
2º La
diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l’habitat
urbain et dans l’habitat rural, en prévoyant des capacités de
construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction,
sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière
d’habitat, d’activités économiques, notamment commerciales,
d’activités sportives ou culturelles et d’intérêt général ainsi que
d’équipements publics, en tenant compte en particulier de
l’équilibre entre emploi et habitat ainsi que des moyens de
transport et de la gestion des eaux ;
3º
Une utilisation économe et équilibrée des espaces naturels, urbains,
périurbains et ruraux, la maîtrise des besoins de déplacement et de
la circulation automobile, la préservation de la qualité de l’air,
de l’eau, du sol et du sous-sol, des écosystèmes, des espaces verts,
des milieux, sites et paysages naturels ou urbains, la réduction des
nuisances sonores, la sauvegarde des ensembles urbains remarquables
et du patrimoine bâti, la prévention des risques naturels
prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des
nuisances de toute nature. [...] » (code
de l’urbanisme, article L121-1).
Pelvoux, du
Poët aux Claux.
De quoi se compose un SCoT ?
Le schéma de
cohérence territoriale est composé de trois documents :
Le
rapport de présentation, qui contient notamment le diagnostic du
territoire, l’état initial de l’environnement ainsi que les
incidences notables prévisibles de la mise en œuvre du SCoT,
l’articulation du schéma avec les mesures de protection existant sur
le territoire, l’explication des choix retenus et des éventuelles
mesures compensatoires, et un résumé non technique de l’ensemble de
ces éléments.
Le
projet d’aménagement et de développement durable (PADD), qui « fixe
les objectifs des politiques publiques d’urbanisme en matière
d’habitat, de développement économique, de loisirs, de déplacements
des personnes et des marchandises, de stationnement des véhicules et
de régulation du trafic automobile. » (code de l’urbanisme, art.
L122-1) ;
Le
document d’orientations générales, qui décline les objectifs fixés
précédemment en orientations plus fines (et au contenu très encadré
par la loi, cf. article R122-3). Il est assorti de documents
graphiques.
Cependant, cette
structuration du SCoT ne se traduit pas par une organisation
temporelle linéaire : des allers-retours existent notamment entre
les orientations et le rapport de présentation ou encore entre les
orientations et le PADD.