Intéressante rencontre valléenne à la maison du Parc à Vallouise en présence de nombreux habitants et d'élus dont les maires de Vallouise et Puy-Saint-Vincent. L'occasion pour Thierry Maillet et son équipe de présenter leurs différentes activités et les nouvelles de l'année sur le secteur de Vallouise.

Jean Conreaux, maire de Vallouise et vice-président du CA du Parc, a exprimé la volonté d'une meilleure intégration du Parc dans la vie de la commune et de la future zone d'adhésion. Il a précisé que dans le cadre de la charte en cours d'élaboration, le Parc devrait devenir un acteur du développement de son territoire. Pour Vallouise, le rapprochement devient très concret avec la Passerelle de l'Onde qui reliera directement le village et le camping à la maison du Parc.

Celle-ci devrait faire prochainement l'objet d'une rénovation pour un montant de 1 million d'euros. Son accessibilité devrait notamment être améliorée.

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Accueil : fréquentation et sentiers

La fréquentation est remontée un infléchissement cette année après une forte baisse constatée les années précédentes, que ce soit au Pré de Madame Carle ou à Dormillouse. 73 648 visiteurs ont été enregistrés au Pré de Madame Carle (enregistreur au sol) contre 71367 en 2008, mais encore loin des 81 565 visiteurs en 2006 ; 27 000 à Dormillouse (cellule photo-électrique) mais encore en deçà du nombre des 30 787 comptés en 2006. Le point information du parc au Pré de Madame Carle a suivi la même évolution, de 67 159 en 2006 à 44 050 en 2008 et 47 695 en 2009, alors que celle de la maison du Parc à Vallouise est restée stable de 2006 à 2009. Les chiffres des années à venir permettront de voir si ces chiffres indiquent simplement une évolution conjoncturelle, favorisée par un bel été en fort contraste avec celui de 2008 et par un repli sur l'hexagone pour cause de crise, ou un changement structurel.

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La porte d'entrée du Parc à Chambran a été matérialisée, en liaison avec la commune de Pelvoux, par des panneaux d'information. Plus loin, les randonneurs allant au Lac de l'Eychauda ont pu noter que les multiples sentes parallèles qui détruisaient la prairie ont été supprimées et remplacées par un sentier unique permettant d'éviter l'érosion du sol.

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Dans le vallon du Fournel, c'est le passage du Ravin de Malafouasse qui a été entièrement aménagé, en partenariat avec la commune de l'Argentière. Deux techniques ont été utilisées pour réaliser un mur de soutènement en bois  sur une bonne centaines de mètres (photos) : des gabions en bois, là où la roche était trop profonde ; des ancrages doubles enfoncés dans la roche et boulonnés entre eux, là où la roche était accessible.

Au total, le secteur de Vallouise a la charge de l'entretien de plus de 100 km de sentiers, avec 17 passerelles. Il le fait en utilisant des méthodes réversibles excluant l'usage du béton.

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Dans la vallée de Freissinières, le test d'une navette payante, à l'initiative de la communauté de communes en liaison avec le Parc, entre le village et le parking de Dormillouse a été plutôt positif avec 1 493 personnes transportées en 1 semaine et plus de 600 passages de véhicules évités dans les hameaux de la vallée, avec même un effet induit, l'arrêt des gens au village pour visiter et ... consommer, corrigeant ainsi un souci récurrent des édiles et des commerçants : les gens passent, mais ne dépensent pas !

On peut ajouter un autre intérêt, analogue à ce qui a déjà été constaté dans la vallée de la Clarée : la possibilité de faire des randonnées en traversée. Dans le cas présent, il deviendrait ainsi possible d'aller de Freissinières à Dormillouse par le sentier des alpages et de revenir par la navette.

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État de l'avifaune

Les populations de galliformes restent très fragilisées :

Les tétras-lyre sont les plus menacés. Ils semblent toujours en décroissance selon les comptages au chant effectués. Sur le secteur de la Blanche à Vallouise et Pelvoux, le nombre de mâles chanteurs a chuté de 33 en 1985 à 6 en 2009. Mais le mode de comptage entraîne une très forte variabilité dans les résultats.

Les perdrix bartavelle qui vivent à la limite supérieure des alpages résistent mieux. Elles sont comptabilisées dans la vallée de Freissinières. Le comptage est du type appel-réponse avec 3 comptages en 3 semaines sur le même site chaque année. En moyenne, une vingtaine de réponses, mais la dynamique de l'espèce est de type sinusoïdal avec des pics et des  creux, comme en 2009 avec seulement 13 réponses.

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Les populations de vautours semblent en meilleure santé :

Réintroduits dans le Verdon, le Dévoluy et le Vercors, les observations de vautours fauve sont fréquentes. Jusqu'à une centaine d'entre eux ont été observés sur le Plateau d'Emparis. les Écrins font partie de leur territoire de recherche de nourriture., mais il est peu probable qu'ils s'y installent pour nicher.

Le gypaète barbu qui avait disparu des Alpes a fait l'objet de réintroduction depuis 1986. Les derniers lâchers ont eu lieu dans le Mercantour, soit tout près à vol d'oiseau ! Le programme de réintroduction est aujourd'hui arrêté, le nombre d'oiseaux semblant suffisant pour assurer la viabilité de l'espèce. 2 oiseaux différents sont régulièrement observés au dessus de la Vallouise, faisant espérer une possible implantation.

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Bouquetins, chamois et cerfs

Les bouquetins s'installent progressivement dans le coin, avec deux zones de reproduction sures dans le Vallon de la Selle et dans le secteur de Dormillouse, et également des observations dans le Vallon du Fournel.

La population de chamois est en hausse, mais la méthode de comptage évolue vers une méthode de suivi de la dynamique de reproduction. Complément d'information (PNE).

Il y a des cerfs à Vallouise et à l'Argentière ! L'auteur a observé en avril 2009 un beau cerf suivi de 3 biches remontant la pente dans la partie boisée des Jignouses à Vallouise.

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Loups et lynx

Les observations effectuées régulièrement, notamment l'hiver après chaque chute de neige, n'ont rien donné. Mais une attaque de troupeaux peut être imputée au loup et la présence d'un lynx est également possible selon quelques indices fragmentaires.

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Cigales et criquets

Quatre espèces de criquets,  menacées d'extinction, survivent dans la région : deux populations de criquets des torrents, qui vit sur les bancs de sable et les graviers, ont été repérées, l'une sur la Durance vers Réotier, l'autre sur la Romanche ; le criquet des iscles et criquet tridactyle panaché ; le tétrix grisâtre qui survit sur le secteur de Vallouise. Complément d'information (PNE).

Trois espèces de cigales chantent dans la vallée : la petite cigalette à ailes courtes à Pelvoux jusqu'à la Cabane Chouvet ; la cigale quadrisignée et la cigale rouge au bord de l'Onde.

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Divers

Un site de crabes fossiles de  35 millions d'années a été repéré dans le cœur du Parc.

Le marmottier, ou prunier de Briançon, arbre spécifique au sud-est des Alpes, du Briançonnais au Mercantour, va faire l'objet d'un inventaire. Il en existe effectivement en plusieurs endroits dans la vallée jusqu'à Ailefroide, en bordure de la terrasse du Pas la Rosse par exemple. Dans la région, les arbres sont les afatouliers et les prunes, les afatous. Avec ses noyaux, les anciens produisaient une huile assez prisée aux caractéristiques proches de la graisse de marmotte, d'où son nom d'huile de marmotte.

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Les glaciers

À venir dans la Chronique glaciaire. Mais c'est une année noire pour les glaciers avec des bilans fortement négatifs.

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Prochaine rencontre valléenne

À Freissinières, salle du conseil municipal, le jeudi 7 janvier 2010 à 18h30.

Articles connexes

L'année 2009 en Vallouise  (compte-rendu par le PNE)

Parc National des Écrins : Un outil de développement