Séisme de
Saint-Martin-de-Queyrières du 9 juillet 2009
Le réseau de détection sismique de
l'observatoire de Grenoble (réseau Sismalp) a enregistré, le jeudi 9
juillet 2009 à 20 h 49 min (heure locale) un séisme de magnitude 3,1 dont
l'épicentre était situé à proximité de l'Argentière-la-Bessée, au sud de
Briançon (Hautes-Alpes). Les coordonnées épicentrales sont 44° 49' N, 6°
37' E.
D'après les premiers témoignages reçus, ce séisme
a été fortement ressenti à l'Argentière et à Briançon,
essentiellement sous la forme d'une forte explosion suivie de vibrations et de
déplacement d'objets et de petit mobilier.
De nombreux séismes de magnitude habituellement
modérée se produisent chaque année sur ce qu'on appelle l'arc briançonnais. Mais
les séismes de magnitude dépassant 3 sont assez rares : pour l'ensemble du
Sud-Est, on n'en recense en effet que trois par an. Le dernier séisme
destructeur, en février 1991, avait provoqué de légers dégâts à Cervières
et l'Argentière-la-Bessée. L'arc sismique briançonnais est une zone de
sismicité très marquée qui, du massif du Mercantour, traverse
successivement la haute vallée de l'Ubaye, le Queyras, le
Briançonnais, la Maurienne, la Vanoise, la Tarentaise
et se termine dans le Val d'Aoste. Cet arc suit fidèlement le
chevauchement pennique frontal, discontinuité géologique majeure séparant les
Alpes internes (à l'est) des Alpes externes (à l'ouest). Bien que cette région
ait été longtemps soumise à de la compression lors de la surrection des Alpes,
l'analyse du mécanisme au foyer du séisme de ce soir montre qu'il est dû à de
l'extension. Ce phénomène, découvert il y a quelques années, caractérise
l'ensemble de l'arc briançonnais : après avoir été soulevée pendant des dizaines
de millions d'années, cette zone tectonique s'effondre maintenant sur elle-même.