Chronique glaciaire
Sommaire
Glaciers froids - Leur réchauffement
inquiète
(Alpes - Février
2017)
Glaciers pyrénéens - Perte de
surface de 85 % depuis 1850
(Pyrénées - Mars
2016)
Glacier d'Argentière -
Langue en perdition
(Massif du Mont-Blanc - Mars
2016)
Mer de Glace - Forte perte d'épaisseur de la langue
(Massif du Mont-Blanc - Mars
2016)
Glacier de Pré de Bar - Retrait
accéléré
(Massif du Mont-Blanc, Val Ferret, Italie - Février
2016)
Glacier de Ferpècle - Effondrement d'une
cavité sous glaciaire
(Val d'Hérens, Valais - Septembre
2015)
Glaciers du Mont-Blanc -
Accélération de la perte de masse
(Massif du
Mont-Blanc - Juin 2015)
Glacier Blanc 2014 - Un nouveau
répit
(Massif des Écrins
- Novembre 2014)
Antarctique - Recul irréversible du Glacier
de l'Île du Pin
(Antarctique -
Janvier 2014)
Mont Blanc - Le sommet protégé par le
glacier
(Mont-Blanc -
Juillet 2013)
Alaska - Gigantesque vêlage
(Alaska - Juin
2013)
Himalaya - Risque de tsunamis
(Himalaya - Juin
2013)
Glacier Blanc - Bonne accumulation 2013
(Massif des Écrins
- Mai 2013)
Antarctique - Corrélation entre température
et CO2
(Antarctique - Mars
2013)
Groenland - Évolution climatique des 130
000 dernières années
(Groenland -
Janvier 2013)
Glaciers des Alpes françaises - 26 % de
surface perdue en 40 ans
(Alpes françaises -
Décembre 2011)
Glaciers de l'Himalaya - Fonte rapide
confirmée
(Himalaya -
Décembre 2011)
Glacier des Malatres - Nouveaux lacs
(Massif des Grandes
Rousses - Novembre 2011)
Glacier du Casset - Langue en sursis
(Massif des Écrins
- Novembre 2011)
Glacier Blanc 2011
(Massif des Écrins
- Novembre 2011)
Glacier du Sélé - Effondrement de la chute
de séracs
(Massif des Écrins
- Septembre 2011)
Suite du sommaire
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Glaciers froids - Leur
réchauffement inquiète
(Alpes - Février
2017)
avec le réchauffement
climatique, les glaciers de haute altitude pourraient donner lieu à
d’énormes avalanches de glace.
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Glaciers pyrénéens - Perte de
surface de 85 % depuis 1850
(Pyrénées - Mars
2016)
Les glaciers pyrénéens ont perdu 85 % de leur surface depuis 1850.
Autant dire que leur destin semble scellé. Y compris pour le Glacier
d'Ossoue qui a perdu un kilomètre en 150 ans et qui montre un recul
inquiétant ces 10 dernières années sur la photo ci-contre : recul,
certes, mais surtout forte perte d'épaisseur sur toute sa surface
(comparaison entre octobre 2015 et 2005, ligne rouge).
Photo Pierre René →
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Glacier d'Argentière -
Langue en perdition
(Massif du Mont-Blanc, Vallée de Chamonix - Mars
2016)
Après l'effondrement de la chute de glace, la langue n'est plus
alimentée que par les chutes de glace de moins en moins importantes
au fur et à mesure du retrait de la langue supérieure. 1500 mètres
de glacier sont ainsi en train dé dépérir : « The mainstem of the
glacier has detached from the terminus tongue at the icefall at 2175
m, with the stagnant ice below extending 1.5 km to 1650 m. This
detached tongue will now waste away. The retreat of the icefall
terminus will likely be slow. »
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Mer de Glace -
Gros retrait et forte perte d'épaisseur de
la langue
(Massif du Mont-Blanc, Vallée de Chamonix - Mars
2016)
Le glacier pousse moins en altitude, la vitesse diminue, la langue
trinque et le front recule. La perte d'épaisseur de la langue est
due pour 1/3 à la diminution du flot de glace, pour 1/3 à
l'augmentation de l'ablation et pour 1/3 à l'ablation normale.
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Glacier de Pré de Bar - Retrait
accéléré
(Massif du Mont-Blanc, Val Ferret, Italie - Février
2016)
Le retrait du Glacier de Pré de Bar s'accélère : « retreat from 1990
to 2015 is 22 m/year, the WGMS indicates retreat of 404 m from
1990-2010, a rate of 20 m/year. The rate of retreat incireased from
16 m/year in the 1990’s to 24 m/year in the 2000’s. The thinning
identified by Berthier et al (2014) up to 2012 high on the glacier
suggests this will continue. »
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Glacier de Ferpècle -
Effondrement d'une cavité sous glaciaire
(Val d'Hérens, Valais - Septembre
2015)
Un immense trou provoqué par l'effondrement d'une cavité
sous-glaciaire est apparu à l'extrémité de la langue du glacier de
Ferpècle, au fond du val d'Hérens.
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Glaciers du Mont-Blanc
- Accélération de la perte de masse
((Massif
du Mont-Blanc - Juin 2015)
Les
glaciers du massif du Mont Blanc ont perdu en moyenne 10 mètres
d'épaisseur entre 2003 et 2012. Un rythme beaucoup plus élevé que
durant la période précédente, entre 1979 et 2003.
Cette
perte de glace n'est due qu'à l'élévation des températures de
l'atmosphère durant l'été, provoquant une fonte accélérée, car la
quantité de neige accumulée durant l'hiver, elle, n'a pas vraiment
varié sur l'ensemble de la période, depuis 40 ans. |
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Glacier Blanc 2014 - Un nouveau
répit
(Novembre
2014)
Pour la seconde année consécutive le Glacier Blanc a connu un
bilan légèrement excédentaire. Le solde d'une faible accumulation
hivernale et d'une ablation estivale encore plus faible est positif
de 23 cm d'équivalence en eau. La fraicheur estivale a fortement
limité la fonte estivale et a entrainé ce résultat un peu inespéré
au vu du faible apport en neige mesuré au printemps. |
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Antarctique - Recul
irréversible du Glacier de l'Île du Pin
(Antarctique - Janvier
2014)
Le
Glacier de l'Île du Pin, sur la côte ouest de l'Antarctique, est
vraisemblablement engagé dans une instabilité et va poursuivre son retrait sur
au moins une quarantaine de kilomètres au cours des cinquante prochaines années.
Sa contribution annuelle à l’élévation du niveau des mers pourrait tripler voire
quintupler dans un proche futur. Cette perte participerait à une augmentation du
niveau des mers comprise entre 3,5 et 10 mm pour ce seul glacier dans les vingt
prochaines années.
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Mont Blanc : Le sommet
protégé par le glacier
(Mont Blanc - Juillet
2013)
Le
sommet rocheux du Mont Blanc, recouvert par une calotte de quelques
dizaines de mètres de glace est préservé de l’érosion. L’ensemble de cette
partie des Alpes étant affecté d’une surrection voisine de 0.5 mm/an, l’altitude
du sommet rocheux du Mont Blanc augmente actuellement alors que la base de son
versant reste à une altitude presque constante.
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Alaska : Gigantesque vêlage
(Himalaya - Juin 2013)
Vidéo
d'un gigantesque et spectaculaire vêlage survenu en décembre 2012. La
taille du morceau de glacier qui s'est détaché avoisine celle de Manhattan en
surface trois fois la hauteur des buildings. Le retrait du glacier est
spectaculaire : en 10 ans, de 2002 à 2012, son front a plus reculé qu'en un
siècle, de 1902 à 2002.
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Himalaya : Risque de tsunamis
(Himalaya - Juin 2013)
Une
étude de chercheurs basés à Katmandou explique que la plus grande chaîne de
montagnes de la planète se réchauffe huit fois plus vite que la moyenne
mondiale. Le risque grandit de voir se créer de vastes tsunamis, causés par la
rupture de réserves d'eau douce formées par la fonte des glaciers himalayens.
Selon les spécialistes du Centre international de développement des formations
montagneuses (Ici-mod), près d'une vingtaine des 2 300 lacs issus de ces
glaciers menacent actuellement de céder. Le lac Imja, deuxième plus grand lac du
Népal, avec 36 millions de mètres cubes d'eau, pourrait ainsi se transformer,
selon l'étude, en une gigantesque vague dévalant la montagne.
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Glacier Blanc : Bonne
accumulation 2013
(Massif des Écrins - Mai
2013)
Les mesures de l'accumulation hivernale viennent d'être
effectuées par les agents du Parc. Le manteau neigeux est épais − 4,60 m
− et plus dense que d'habitude − 0,44 contre 0,40 habituellement.
L'équivalence en eau qui en résulte de 2,02 m est la deuxième plus
importante depuis le début du siècle après celle de 2001.
Il est encore prématuré d'en tirer des conclusions
concernant le bilan de masse du glacier qui dépendra beaucoup de
l'ablation estivale et encore plus concernant l'évolution à moyen terme. |
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Antarctique : Corrélation
entre température et CO2
(Antarctique - Mars 2013)
L'augmentation de température en Antarctique durant la dernière déglaciation (il
y a 20 000 à 10 000 ans) se serait produite en même temps que l'augmentation de
la concentration en dioxyde de carbone (CO2). Cette découverte rend maintenant
probable l’hypothèse selon laquelle le CO2 ait été responsable, au moins en
partie, du réchauffement en Antarctique à la fin du dernier âge glaciaire.
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Groenland : Évolution
climatique des 130 000 dernières années
(Groenland - Janvier 2013)
L’analyse de carottes de glace a permis de décrire les changements climatiques
sur les derniers 130 000 ans au Groenland. , ainsi durant l’Eemien, il y a 130
000 à 125 000 ans, le climat du nord du Groenland aurait été de 4°C à 8°C plus
chaud qu’actuellement.
Ces
résultats confirment la vulnérabilité de la calotte du Groenland aux
augmentations de température. Cependant, le fait qu’elle n’ait pas entièrement
disparu au cours de l’Eemien implique que la calotte de l’Antarctique serait
responsable d’une part importante des 4 à 8 mètres de la montée du niveau marin
qui s’est produite au cours de l’Eemien. La calotte de l’Antarctique, dont
l’évolution passée reste mal connue, serait donc susceptible de réagir de
manière significative au réchauffement climatique.
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Glacier des Alpes françaises
: 26 % de surface perdue en 40 ans
(Alpes françaises -
Décembre 2011)
La
surface des glaciers des Alpes françaises a diminué en moyenne de 26 % lors des
quarante dernières années, selon une étude de chercheurs français présentée lors
de la réunion annuelle de l'American Geophysical Union (AGU) qui
se tient à San Francisco en Californie.
Le recul des glaciers s'est fortement accéléré lors des 25 dernières années
réduisant l'étendue de la couche de glace à 270 km2 vers la fin des années 2000,
soit une perte moyenne de 26 % sur les 40 dernières années, selon l'étude
réalisée par des chercheurs de l'Université de Savoie et de celle de Grenoble
(Isère).
Alors que la superficie des glaciers dans les Alpes françaises se chiffrait à
environ 365 km2 vers la fin des années 1960 et le début des années 1970, elle
était réduite à environ 340 km2 en 1985-1986, ont précisé les chercheurs sur la
base d'un nouvel inventaire réalisé à partir de cartes topographiques récentes
et d'images satellitaires.
Les nouveaux chiffres font aussi ressortir un recul plus important dans les
massifs situés dans le sud des Alpes françaises, comme les Écrins et
Belledonne, caractérisés par une altitude moins élevés que le massif du
Mont-Blanc.
Dans le massif de Belledonne, située sous les 3.000 mètres d'altitude,
les glaciers ont quasiment disparus, ajoute l'étude. Dans le massif des
Écrins, le recul des glaciers a été trois fois plus important que dans celui
du Mont-Blanc culminant à 4.810 m.
Cette différence vient vraisemblablement du fait qu'il y a moins de
précipitations sur les massifs moins élevés dans le sud, où il fait également
plus chaud.
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Glaciers de l'Himalaya :
Fonte rapide confirmée
(Himalaya - Décembre 2011)
Les
glaciers de l'Himalaya fondent et plutôt rapidement. De nouvelles études
scientifiques sur ce processus révèlent l'impact du changement climatique dans
cette région. Elles font aussi état de la menace potentielle qui pèse sur 1,3
milliard d'habitants. Selon ces études publiées dans trois rapports du Centre
international pour le développement intégré en montagne (Icimod), basé à
Katmandou, les glaciers ont reculé de 21% au Népal et de 22% au Bhoutan au cours
des 30 dernières années.
Ces études apportent la première confirmation officielle de la fonte des
glaciers : les 10 glaciers étudiés étaient tous en train de fondre, à
une vitesse s'accélérant entre 2002 et 2005. Selon les résultats d'une autre
étude, le volume de neige recouvrant la région a diminué de façon
significative au cours des 10 dernières années.
S’étendant sur 60.000 kilomètres carrés, les 54.000 glaciers de l'Himalaya
alimentent en eau les 8 plus grands fleuves d'Asie. 5 d'entre eux -l'Indus,
le Gange, le Brahmapoutre, Le Yangtze et le fleuve Jaune- sont susceptibles
d'être touchés par le stress hydrique dans les prochaines décennies, avec
des conséquences potentielles pour 1,3 milliard de personnes.
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Glacier des Malatres : Nouveaux lacs
(Massif des Écrins -
Novembre 2011)
Le rapide recul de la langue du Glacier des Malatres
stricto sensu a entraîné l'apparition de plusieurs lacs glaciaires, vers
2740 m pour le plus en aval et vers 2800 m pour le Lac des Malatres.
L'essentiel des glaces diffluent aujourd'hui vers le Glacier des
Quirlies. Il n'y a plus de dynamique glaciaire pour le Glacier
des Malatres stricto sensu orienté au sud-est, notamment sous sa
partie droite sous le Mont Savoyat où l'apport de glace s'est
tari. |
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Glacier du Casset : Langue en
sursis
(Massif des Écrins -
Novembre 2011)
Le Glacier du Casset connait lui-aussi un recul
rapide de son front. Sa langue remonte le long du versant rocheux. Un
petit bout résiduel subsiste dans une petite gorge à l'abri du rognon
rocheux médian. Il devrait disparaître à très court terme.
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Glacier Blanc 2011 : Front en
fort recul
(Massif des Écrins -
Novembre 2011)
Le Glacier Blanc a pris un gros coup de bambou en 2011
avec un recul de 76 mètres de son front et un bilan de masse fortement
déficitaire. Une seule année a été positive durant les 10 dernières années et
encore de très peu et ce faible gain a vite disparu les années suivantes.
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Glacier du Sélé :
Effondrement de la chute de séracs
(Massif des Écrins -
Septembre 2011)
La chute de séracs du Glacier du Sélé s'est
effondrée. C'est un épisode critique dans le retrait du glacier qui
pourrait conduire à l'interruption de l'écoulement principal du glacier.
Pour l'instant la partie supérieure communique encore par une mince
bande de glace vers les rognons centraux mais avenir paraît précaire.
L'effondrement a dégagé le lit rocheux et cette zone
pourrait bien vite s'élargir. La glace éboulée va fournir un apport
momentanée de glace additionnelle à la langue inférieure qui en a bien
besoin. |
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Suite du sommaire
Glacier Blanc 2010
(Massif des Écrins
- Décembre 2010)
Glaciers des Écrins - Une centaine
pourraient disparaître
(Massif des Écrins
- Août 2010)
Glacier Blanc 2009
(Massif des Écrins
- Décembre 2009)
Grandes Rousses - Glaciers en déroute
(Massif des Grandes
Rousses - Août 2009)
Glacier du Vallon des Étages - Langue
bientôt fossilisée
(Massif des Écrins
- Mars 2009)
Glacier du Rhône - Retrait en deçà du
verrou
(Valais, Suisse -
Février 2009)
Pyrénées - Glaciers en voie de disparition
(Pyrénées - Février
2009)
Glacier Blanc
2008
(Massif des Écrins
- Février 2009)
Glacier Blanc - Langue en sursis
(Massif des Écrins
- Janvier 2009)
Glacier Blanc - Bilan de masse légèrement
positif
(Massif des Écrins
- Janvier 2009)
Glacier de la
Pilatte 2008
(Massif des Écrins
- Janvier 2009)
Glacier de la Pilatte - Recul ralenti dans
la gorge
(Massif des Écrins
- Janvier 2009)
Glacier du
Sélé 2008
(Massif des Écrins
- Janvier 2009)
Glacier du Sélé - Fort recul en 2008
(Massif des Écrins
- Janvier 2009)
Glacier Noir - Recul et fonte sur place du
glacier inférieur
(Massif des Écrins
- Janvier 2009)
Bilan météo 2008 - Fin de la sécheresse
(Briançonnais - Janvier
2009)
Suite du sommaire
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Glacier Blanc 2010 : Bilan
encore négatif
(Massif des Écrins -
Décembre 2010)
Pas de miracle pour le Glacier Blanc en 2010, son bilan de
masse est encore négatif. Il s'établit à -0,15 m d'équivalence en eau qui
s'ajoute aux fortes pertes des années antérieures (2009 : -0,87 m ; 2007 :
- 0,44 m ; 2006 : - 0,80 m ; 2005 : - 1,30 m ; 2004 : 0,80 m ; 2003 : - 2,10 m),
juste entrecoupées par une timide embellie en 2008, vite annihilée les années
suivantes.
Depuis l'année 2000, la perte cumulée du bilan de masse du
Glacier blanc est de 5,51 mètres d'eau, ce qui correspond à environ 6,10
mètres de perte d'épaisseur moyenne pour l'ensemble du glacier.
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Glaciers des Écrins : Une
centaine pourraient disparaître
(Massif des Écrins - Août
2010)
On comptait environ 200 glaciers en 1986 dans le Massif des
Écrins. Une vingtaine ont déjà disparu et une centaine d'autres pourraient
disparaître dans les 20 ans à venir. Autant dire qu'un véritable processus de
déglaciation est enclenché qui va en s'accélérant. Ils recouvraient une centaine
de m2 en 1986, un peu plus de 80 km2 en 2010, ce qui en volume d'eau correspond
à 3 fois celui de la retenue du Barrage de Serre Ponçon.
Le plus important glacier du massif, le Glacier Blanc,
décline rapidement. Son épaisseur à la hauteur du Refuge Tuckett était de
140 mètres en 1921, 60 mètres en 1981 et 0 depuis
1998. Il a perdu 13,5
mètres d'épaisseur moyenne entre 1981 et 2002. Pas seulement sur la langue, mais
aussi sur le plateau où la ligne d'équilibre remonte, et en altitude sous la
rimaye qui s'est terriblement creusée par suite de l'enfoncement du glacier. Les
glaciers ont donc commencé à perdre de la masse et de l'épaisseur également en
altitude. Ainsi pour le Glacier Blanc, le Dôme de Neige pourrait
ne plus être en glace d'ici une ou deux décennies.
L'ablation est plus importante par suite de la hausse des
températures et la période d'ablation est également plus longue. En altitude, si
l'enneigement peut être bon voire en augmentation, l'ablation en aura vite
raison. c'est ce qui s'est produit ces dernières années, 2008, 2009 et 2010.
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Glacier Blanc 2009 : Bilan à
nouveau fortement déficitaire
(Massif des Écrins -
Décembre 2009)
La faible embellie de l'année 2008 (+0,21 m) aura été de courte
durée car le bilan de masse du
Glacier Blanc en 2009 est à nouveau négatif. Il s'établit à -0,87 m
d'équivalence en eau et rejoint la tendance des années antérieures (2007 : -0,44
m ; 2006 : - 0,80 m ; 2005 : - 1,30 m ; 2003 : - 2,10 m).
Depuis l'année 2000, la perte cumulée du bilan de masse du
Glacier blanc est de 5,36 mètres d'eau, ce qui correspond à 5,90 mètres de
perte d'épaisseur moyenne pour l'ensemble du glacier.
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Grandes Rousses : Glaciers en
déroute
(Massif des Grandes
Rousses - Août 2009)
Les glaciers du versant ouest du massif des Grandes
Rousses sont en pleine débandade. Le Glacier des Rousses qui
couvrait tout le versant ouest du Pic Bayle et du Pic de
l'Étendard, depuis les aplombs du Col de l'Herpie et du
Col des grandes Rousses, n'existe plus !
Seule sa partie centrale sous le Pic Bayle
subsiste en tant que glacier et mériterait plutôt de s'appeler le
Glacier de la Fare. Sa langue ne franchit plus le rebord de son
verrou et la glace pourrait vite se transformer en glace morte. Un futur
lac pourrait être envisagé derrière ce verrou. |
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Glacier du Vallon des Étages
: Langue bientôt fossilisée
(Massif des Écrins - Mars
2009)
Bien qu'en position nord, le
glacier a subi fortement la décrue au point que son bassin
d'alimentation est aujourd'hui presque coupé de son dissipateur qui
forme une courte langue plaquée contre sa rive droite et complètement
recouverte de débris morainiques. La fragmentation des zones de glace
dans le bassin est importante et l'alimentation se fait en partie
seulement par chutes de séracs. À court terme, l'arrêt de l'alimentation
provoquera la fossilisation de la langue. Une zone plane vers 2600 m
laisse penser à un emplacement future d'un lac glaciaire si le retrait
du glacier se poursuit. |
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Glacier du Rhône : Retrait en deçà
du verrou
(Valais, Suisse - Février
2009)
Le front du Glacier du Rhône a fini de remonter la pente
de son verrou et est même passé en-deçà. Cela a permis l'apparition d'un lac
pro-glaciaire durant l'été 2007. Encore timide en 2007 et même réduit en 2008,
il marque néanmoins le début d'une nouvelle phase du retrait du glacier : le
dégagement progressif d'un lac plus ou moins vaste en amont du verrou.
Photo Bernhard Edmeier 28 août 2007
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Pyrénées : Glaciers en voie de
disparition
(Pyrénées - Février 2009)
Les glaciers pyrénéens ont perdu près de 90 % de leur surface au
cours du siècle dernier et pourraient complètement disparaître d’ici quelques
décennies.
Alors qu'ils couvraient au siècle dernier 3300 hectares, ils ne
recouvrent plus que 390 hectares de glaciers, d’après le ministère de
l’environnement de l’Espagne.
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Glacier Blanc : Langue en sursis
(Massif des Écrins -
Janvier 2009)
La partie terminale de la langue du Glacier Blanc
est en sursis. De moins en moins large et de moins en moins épaisse,
toute la zone de glace noire pourrait bien disparaître à très court
terme. Par contre, au-dessus, les grandes crevasses transversales qui
avait fait craindre une rupture, se sont partiellement refermées.
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Glacier Blanc 2008 : Bilan de masse
légèrement positif
(Massif des Écrins -
Janvier 2009)
Pour la première fois depuis 2001, le bilan de masse du
Glacier Blanc est légèrement positif. Il s'établit à +0,21 m d'équivalence
en eau.
Pourtant l'accumulation hivernale mesurée comme chaque
année en mai avait été faible : l'accumulation n'était que de 1,36 m
d'équivalence en eau, moyenne des mesures entre un maximum de 1,59 m
correspondant à 3,40 m de neige, et un minimum de 1,06
m. Cette accumulation était inférieure de |
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0,16 m à la moyenne, 1,52 m, des accumulations depuis 2000.
La faute à la grande sécheresse de l'automne, normalement fort pourvoyeur de
neige, alors que les chutes de neige entre novembre et mai ont été normales.
Toutefois l'accumulation s'est prolongée en 2008 aux mois de mai
et de juin et 0,52 m d'équivalence en eau est venu s'ajouter à l'accumulation
hivernale.
L'accumulation totale qui s'établit finalement à 1,88 m
d'équivalence en eau est donc supérieure à l'accumulation moyenne des années
précédentes de 0,36 m.
L'ablation a été de 1,67 m soit du même ordre que celle de 2007
mais inférieure à la moyenne des années précédentes, grâce notamment à un été
raccourci avec un mois de juillet frais et humide qui a ralenti la fonte des
neiges et de la glace. Mais le mois d'août assez chaud a bien entamé le stock de
neige qui ne s'est donc que faiblement reconstitué pour l'avenir.
Accumulation : 1,88 m d'équivalence en eau
Ablation : -1,67 m d'équivalence en eau
Bilan de masse : +0,21 m d'équivalence en eau
Informations : Emmanuel Thibert, Cemagref,
Joël Faure et Martial Bouvier, PNE
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Glacier de la Pilatte : Recul
ralenti dans la gorge
(Massif des Écrins -
Janvier 2009)
Le front du Glacier de la Pilatte a reculé de 6 m
en 2008 alors qu'il reculait en moyenne d'une vingtaine de mètres par an
jusqu'à présent (-150 m sur la période 2000 à 2008). Mais ce
ralentissement peut s'expliquer par la topographie des lieux.
Pour en savoir plus
sur les
Glaciers de la Pilatte et
du Chardon
Cliquer sur la photo pour l'agrandir → |
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Glacier du Sélé : Fort recul en 2008
(Massif des Écrins -
Janvier 2009)
Le front du Glacier du Sélé a reculé de 30 m en 2008. C'est le plus fort
recul en une année depuis le début des mesures en 1994 qui s'explique par
l'effondrement de la grotte frontale et par la modification du front du glacier.
Jusqu'alors il reculait d'une dizaine de mètres par an en moyenne.
Pour en savoir plus ...
Cliquer sur la photo pour l'agrandir →
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Informations : Emmanuel Thibert, Cemagref et
Martial Bouvier, PNE |
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Glacier Noir : Recul et fonte sur
place du glacier inférieur
(Massif des Écrins -
Janvier 2009)
Depuis sa séparation en 2, la langue inférieure
n'est plus alimentée que par les avalanches qui descendent du Pic Coolidge
et du Col des Avalanches. C'est trop peu pour en assurer l'alimentation.
Il est donc en train de fondre sur place. Son épaisseur et sa vitesse ont
fortement diminué et son front a reculé d'une quinzaine de mètres en 2008.
Cliquer sur la photo pour l'agrandir → |
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Ce recul est important comparé au recul moyen de l'ordre de 7 m
sur les 10 dernières années (-70 m en 10 ans). Cette valeur correspondait
jusqu'à présent à la vitesse du dessus du glacier dans sa partie médiane, comme
si une lame de glace correspondant à l'avancée de 2 années disparaissait chaque
année. Avec le fort ralentissement en cours, le front pourrait reculer beaucoup
plus rapidement avec la disparition progressive du glacier inférieur.
Informations : Emmanuel Thibert, Cemagref et
Martial Bouvier, PNE |
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Bilan météo 2008 : Fin de la
sécheresse
(Briançonnais - Janvier
2009)
La grande caractéristique de l'année 2008 est la fin de la
sécheresse qui sévissait depuis 5 ans et qui s'était encore accentuée à
l'automne 2007. La montagne est restée très verte du printemps à l'automne. Les
bassins d'alimentation des glaciers qui n'avaient pratiquement rien reçu à
l'automne 2007, se sont un peu remplis durant l'hiver et surtout au printemps.
L'enneigement est resté abondant en altitude jusqu'en juillet. On a vu ressortir
en août les neiges rouges tombées en mai. Les stocks de neige se sont ensuite
bien refaits durant l'automne et l'hiver 2008-2009 commence avec beaucoup de
neige en montagne.
Automne 2008 : Prêt pour l'hiver
L'automne a été moyennement doux grâce à octobre et aux 2 premières décades de
novembre et correctement arrosé (224 mm pour 233 mm). Il se termine dans la
froidure avec déjà beaucoup de neige au sol et en altitude, notamment sur l'est-Queyras.
Pour en savoir plus ...
Été 2008 : Retour à la normale
L'été a somme toute été quasi normal tant en température qu'en hygrométrie avec
même un léger excédent (175 mm pour 162 mm). Quelques fortes chaleurs ont mis à
mal le stock de neige amassé au printemps et fait ressortir les neiges rouges
chargées de sable de fin mai.
Pour en savoir plus ...
Printemps 2008 : Fraîcheur et crues catastrophiques
Le
printemps a été marqué par de très fortes précipitations (+77 % par rapport à la
normale, 317 mm pour 179 mm) et un épisode de pluies abondantes chargées de
sable rouge, entre le 23 et le 29 mai. Celles-ci ont provoqué une fonte
accélérée de la neige en altitude et des crues catastrophiques des torrents.
Néanmoins, les accumulations de neige au dessus de 3000 mètres d'altitude
sont très conséquentes et favorables à l'alimentation des glaciers.
Pour en savoir plus ...
Hiver 2008 : Froid et enneigé, puis très doux
L'hiver a marqué son terrain en décembre et durant la 1ère quinzaine de janvier,
mais le printemps a pris ensuite de l'avance en s'installant presque sans
discontinuer dès mi-janvier. Les précipitations, tombées sous forme de neige
durant la période froide, sont inférieures aux normales (84 %, 146 mm pour 174
mm) mais l'enneigement au sol a été préservé par la sécheresse de l'air.
Pour en savoir plus ...
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Suite du sommaire
Automne 2007 : Sécheresse aggravée
(Pays des Écrins -
Décembre 2007)
Glaciers alpins : Encore une année défavorable
(Massif alpin -
Décembre 2007)
Glacier Blanc 2007
(Massif alpin -
Décembre 2007)
Glacier Blanc : Bilan de masse faiblement
déficitaire
(Massif des Écrins
- Décembre 2007)
Glacier Blanc : Risque de fracture
(Massif des Écrins
- Octobre 2007)
Glacier Noir : La séparation à l'oeuvre
(Massif des Écrins
- Octobre 2007)
Haute Clarée : De la glace refait surface
(Massif des Cerces
- Octobre 2007)
Glacier de Séguret Foran : Dislocation de la
langue
(Massif des Cerces
- Octobre 2007)
Été 2007 : Forte sécheresse
(Pays des Écrins -
Septembre 2007)
Vers la disparition des glaciers froids
d'altitude
(Massif alpin - Septembre
2007)
Glacier Blanc : Faible accumulation hivernale
(Massif des Écrins - Juin
2007)
Printemps 2007 : Exceptionnellement chaud
(Massif des Écrins - Juin
2007)
Himalaya : Recul prononcé des glaciers entre
2000 et 2004
(Himalaya - Mars 2007)
Hiver 2007 : Douceur et neige à haute altitude
(Pays des Écrins - Mars
2007)
Suite du sommaire
Automne 2007 : Sécheresse aggravée
(Pays des Écrins -
Décembre 2007)
La
sécheresse s'est encore fortement aggravée durant l'automne avec seulement 36 %
des précipitations normales pour la saison, qui est normalement la plus humide
de l'année (82 mm d'au au lieu de 230 mm). Au niveau de l'année, on en est à
moins de 60 % des précipitations annuelles. Les températures ont été très
proches de la normale, à peine au dessus pour les températures moyennes (8,9°C
pour 8,6°C) avec des extrêmes plus marqués (2,2°C au lieu de 3,1°C pour les
minimales et 15,5°C au lieu de 14,1°C pour les maximales).
L'ablation au niveau des langues glaciaires s'est donc poursuivie
de façon significative jusqu'au 20 novembre environ alors que les bassins
d'accumulation ne se sont pas rechargés contrairement à un automne normal.
Glaciers alpins : Encore une année défavorable
(Massif alpin - Décembre
2007)
Les
événements se précipitent concernant le retrait glaciaire, les bilans de masse
déficitaires depuis plusieurs années commencent à avoir de forts impacts sur
l'état des langues glaciaires. Après l'effondrement spectaculaire de la chute de
séracs du Glacier d'Argentière en juin 2005, la langue du Glacier de
la Charpoua s'est à son tour effondrée en septembre 2007, et celle du
Glacier de l'Envers devrait suivre prochainement., sans parler de la rupture
possible de celle du Glacier Blanc.
Les
bilans de masse sont à nouveau déficitaires en 2007. Le Glacier d'Argentière
a perdu 0,66 m cette année contre 1 m en 2006. Le déficit de neige de l'hiver
2006/2007 a eu un double impact, faible alimentation et déneigement précoce du
glacier favorisant la fonte de la glace malgré l'été maussade sur les Alpes
du Nord. La diminution des volumes de glace à évacuer provoque le
ralentissement de l'écoulement glaciaire. C'est ainsi que la vitesse du
Glacier d'Argentière a été divisée par 2 en 10 ans, 100 m par an aujourd'hui
contre 200 m il y a 10 ans.
Glacier Blanc : Bilan de masse faiblement déficitaire
(Massif des Écrins -
Décembre 2007)
Après la faible accumulation hivernale, 2,96 m de neige
pour 1,21 m d'équivalence en eau, alors que la moyenne est de 1,57 m, le bilan
de masse du Glacier Blanc pour l'année 2007 reste déficitaire pour la 6e
année consécutive. Il s'établit à - 0,44 m d'équivalence en eau, avec une
ablation correspondant à 1,65 m d'équivalence en eau. C'est mieux que la moyenne
des 8 dernières années (- 0,60 m). Le glacier a bénéficié des coups de fraîcheur
de l'été et même de quelques chutes de neige qui ont ralenti la fonte de la
glace.
Accumulation : + 2,96 m de neige correspondant à 1,21 m
d'équivalence en eau
Ablation : -1,65 m d'équivalence en eau
Bilan de masse : -0,44 m d'équivalence en eau
Données PNE
Glacier Blanc : Risque de fracture
(Massif des Écrins -
Octobre 2007)
La langue du Glacier Blanc continue son recul. Elle jouxte
encore une zone de glace morte recouverte d'éboulis au pied du Glacier du
Serre Soubeyran.
Avec l'apparition d'une grotte de glace au dessus du replat
médian et de deux crevasses transversales, la première en septembre, la seconde
en octobre sous le replat médian, il semble bien que l'on soit en train
d'assister au début de la dislocation de la langue du glacier, dont le front
pourrait remonter à plus de 2700 m à moyen terme, avec peut-être un palier sur
le replat vers 2500 m, à très court terme.
Une rupture de la langue est
envisageable à brève échéance au niveau des crevasses transversales sous le
replat médian mais avec un risque limité d'effondrement de la langue,
compte tenu de la pente modérée du lit rocheux. La langue détachée devrait
plutôt fluer vers le bas en fondant très vite. L'altitude du front remonterait
de ce fait d'un coup d'une centaine de mètres.
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Septembre 2007 |
Septembre 2007 |
Septembre 2007 |
Septembre 2007 |
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Septembre 2007 |
Septembre 2007 |
Septembre 2007 |
Septembre 2007 |
Toutes photos
Vallouimages, sauf les deux dernières, Thomas Bonnet |
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Glacier Noir : La séparation à l'oeuvre
(Massif des Écrins -
Octobre 2007)
Le bassin supérieur est resté enneigé jusqu'au début du mois de
juillet, limitant un peu le début de l'ablation en altitude compte tenu de la
très faible accumulation hivernale.
La séparation entre les deux glaciers, inférieur et supérieur,
s'accentue. Le glacier supérieur remonte rapidement en haut du verrou avec un
front en biseau caractéristique d'un glacier en fort recul. Seule une petite
zone de glace relie encore les deux glaciers au niveau d'une moraine médiane
bien marquée sur le glacier supérieur.
L'ancienne zone de confluence voit même le glacier inférieur
s'éloigner de sa rive rocheuse, trop chaude sans doute. Il en résulte un trou
assez vaste où s'engouffre le torrent du glacier supérieur. Il va être
intéressant de suivre l'évolution de ce trou avec l'avancée de la masse de
glace.
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Fin juin 2007 |
Fin juin 2007 |
Fin juin 2007 |
Fin juin 2007 |
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photos pour les agrandir |
Haute Clarée : De la glace refait surface
(Massif des Cerces -
Octobre 2007)
Durant l'été 2007, l'effondrement de la voûte de
glace au dessus d'une poche d'eau a fait réapparaître la glace du Glacier du
Lac Rouge dans la vallée de la Clarée. La zone de glace est située
vers 2800 m d'altitude dans la zone de surcreusement du cirque au pied de la
Tête de la Cassille, ce qui laisse
à penser que l'on n'est peut-être pas en présence du front du glacier lui-même.
Cet événement, somme toute banal, a malheureusement donné lieu à
un article à sensation dans le Dauphiné Libéré du dimanche 14
octobre 2007, digne d'un article du 1er avril. Tout est faux dans cet article
(voir les deux liens ci-dessous), en particulier la
datation de 3000 ans.
Glacier de Séguret Foran : Dislocation de la langue
(Massif des Écrins -
Octobre 2007)
Entre 2003 et 2007, le recul et la diminution d'épaisseur du
glacier se sont fortement accélérés. Il s'est divisé en 3 langues dont les
formes en biseau témoignent assez de l'absence d'apport de glace. Pire, les
crevasses de son flanc gauche laissent deviner les rochers sous-jacents qui ne
vont pas tarder à apparaître, ce qui va provoquer la dislocation de la langue.
Été 2007 : Forte sécheresse
(Pays des Écrins -
Septembre 2007)
Le
titre paraîtra provocateur à tous ceux, dont l'auteur lui-même qui a testé la
Bretagne, qui ont pesté contre l'été pourri sur les Alpes du Nord et
plus généralement sur les 3/4 nord de la France où les cumuls de pluie
ont été deux à trois fois supérieurs à la normale. Et pourtant, sur les régions
méditerranéennes, les pluies ont été extrêmement rares avec des cumuls deux à
trois plus faibles que la normale. L'écart est moindre sur le Briançonnais
où les cumuls n'ont correspondu qu'à 71% de la normale (115 mm de juin à
septembre pour une normale de 161 mm). La barrière climatique du Lautaret
a pleinement joué son rôle, sans toujours réussir à dissiper les nuages vers le
sud dans des régimes assez venteux et frais.
Côté température, l'impression de fraîcheur est due à une
alternance incessante de périodes assez chaudes et de brusques et intenses
rafraîchissements avec blanchiment des sommets (fin juin, début août, 3e semaine
d'août). Au final, la température moyenne est dans la norme !
Néanmoins, c'est plutôt une impression mitigée qui restera car la
couverture nuageuse est restée forte et l'ensoleillement déficitaire, avec pour
conséquences des températures diurnes en retrait mais des températures nocturnes
en excès.
Vers la disparition des glaciers froids d'altitude
(Massif alpin - Septembre
2007)
Deux études réalisées par des chercheurs du Laboratoire de
glaciologie et géophysique de l'environnement (LGGE, CNRS/Université de
Grenoble 1) montrent que le réchauffement climatique a un impact fort sur les
glaciers de montagne quelle que soit leur altitude.
Glacier
Blanc : Faible accumulation hivernale
(Massif
des Écrins - Juillet 2007)
Les accumulations hivernales de neige ont été faibles cette année sur le
Glacier Blanc :
Accumulation : 2,96 m de neige pour 1,21 m d'équivalence
en eau, alors que la moyenne est de 1,57 m.
Le
bilan final « dépendra des températures estivales. Elles sont en effet le
paramètre principal dans le résultat du bilan de masse d'un glacier. Si l'été
est frais et qu'il y a peu de fonte, le glacier gardera de la neige pour
éventuellement en faire de la glace dans quelques années »
[Martial Bouvier, garde-moniteur du PNE].
Déjà la fonte est restée faible durant le mois de juin avec même une nouvelle
accumulation non négligeable au dessus de 3000 m d'altitude.
Printemps
2007 : Extrèmement chaud
(Pays
des Écrins - Juin 2007)
Le printemps 2007 a été extrêmement chaud. Après un automne 2006
et un hiver 2006/2007 riches en records de températures, le printemps 2007
affiche aussi les températures les plus élevées jamais enregistrées. Le
dépassement de température est très élevé puisqu'il dépasse 3°C.
La couverture neigeuse hivernale a beaucoup et prématurément
souffert des chaleurs estivales des mois d'avril et mai. Aussi les accumulations
sur les glaciers seront donc faibles et en dessous des moyennes.
Himalaya :
Recul prononcé des glaciers entre 2000 et 2004
(Himalaya - Mars 2007)
Une étude récente menée à partir de l'analyse d'images
satellitaires confirme que les glaciers himalayens fondent sous l’effet du
réchauffement climatique. Les résultats montrent un net recul pour les plus
grands glaciers dont les langues terminales descendent le plus bas (environ 4000
m) avec une diminution de 8 à 10 m de leur épaisseur au-dessous de 4400 m.
L’estimation par images satellites donne un bilan moyen de– 0,7 à – 0,85 m par
an sur les 915 km2 de glaciers étudiés, soit une perte totale de 3,9 km3 d’eau
en 5 ans.
Hiver 2007 : Douceur et neige à haute altitude
(Pays des Écrins - Mars
2007)
L'hiver dans le Briançonnais a été particulièrement doux
avec un écart de température supérieur à 2 °C par rapport à la normale, et
normalement humide. Le secteur du Pelvoux a été particulièrement gâté en
neige début décembre alors que le reste des Alpes se contentait de
miettes, puis à nouveau fin janvier et encore en février. La limite pluie-neige
a par contre toujours été assez élevée : 1600m à 1800 m
d'où un enneigement fortement déficitaire à basse altitude mais
excédentaire à haute altitude.
Après un automne avec un enneigement excédentaire à normal aux
altitudes supérieures à 3000 m, les glaciers autour du Pelvoux ont donc
dû se refaire une santé durant cet hiver.
Suite du sommaire
Année 2006 : Bilan toujours négatif dans les Écrins
(Massif des Écrins -
Janvier 2007)
Année
2006 :
Les glaciers ont fondu de 3 à 4% en 2006
(Alpes suisses - Décembre
2006)
Automne
2006 :
Le plus doux depuis 1300 ans
(Massif alpin - Décembre
2006)
Automne 2006 : Douceur exceptionnelle
(Pays des Écrins -
Décembre 2006)
Été 2006 : Situations contrastées
(Pays des Écrins -
Novembre 2006)
Glacier du Sélé : Belle résistance
(Massif des Écrins -
Octobre 2006)
Glacier
Blanc : Retrait ralenti et ablation moins forte
(Massif des Écrins -
Octobre 2006 et Janvier 2007)
Glacier Noir : Recul et séparation en deux
(Massif des Écrins -
Octobre 2006)
Glaciers
du Monêtier et de Séguret Foran
(Massif des Écrins - Août
2006)
Le
Glacier oriental du Monêtier bientôt séparé du glacier central
Les
Glaciers du Monêtier et de Séguret Foran abandonnent leur crête sommitale
Disparition programmée de nombreux petits glaciers
(Massif des Écrins - Août
2006)
Les glaciers alpins pourraient disparaître d'ici
100 ans
(Massif alpin - Novembre
2006)
Enneigement normal durant l'hiver 2005-2006
(Massif des Écrins - Mai
2006)
Glaciers suisses : nouveau recul en 2005
(Alpes suisses - Février
2006)
Bilan 2005 : la sécheresse se prolonge, les glaciers trinquent
(Massif des Écrins -
Novembre 2005)
Automne 2005 : la séparation en deux du Glacier Noir se poursuit
(Massif des Écrins -
Octobre 2005)
Été 2005 : Dur pour les glaciers avec deux gros coups de chaud
(Pays des Écrins - Octobre
2005)
Pas d'accumulation pour le Glacier Blanc en 2005
(Massif des Écrins -
Juillet 2005)
Éboulement sur le versant Glacier Noir du Pic Coolidge
(Massif des
Écrins - Août 2004)
Changement de l'hydrographie du Glacier Blanc ?
(Massif des Écrins -
Juillet 2004)
Enneigement record durant l'hiver 2003-2004
(Massif des Écrins -
Juillet 2004)
Fort impact de la canicule de l'été 2003 sur le Glacier Noir et le
Glacier Blanc
Le glacier Noir bientôt coupé en deux
(Massif des Écrins -
Octobre 2003, mise à jour : Octobre 2004)
Fort recul du Glacier Blanc durant l'été 2003
(Massif des Écrins -
Octobre 2003)
30 ans, ou presque, d'évolution du Glacier Blanc
(Massif des Écrins - Mis à
jour : Juillet 2006)
Année 2006 : Bilan toujours négatif dans les Écrins
(Massif des Écrins -
Janvier 2007)
Les glaciers du massif des Écrins ont encore souffert
durant l'année 2006. Malgré la neige tombée en août, le bilan du
Glacier Blanc reste négatif, et ce pour la 5e année
consécutive, même si, comme le souligne
Martial Bouvier, coordinateur des suivis sur les glaciers des
Écrins au Parc National, «c'est le moins mauvais résultat pour le glacier de
ces quatre dernières années.».
Année 2006 : Les glaciers ont fondu de 3 à 4% en 2006
(Alpes suisses - Décembre
2006)
Les glaciers paient un lourd tribut à un été particulièrement
chaud. Ils ont perdu entre trois et quatre pour cent de leur masse, sans
qu'aucune amélioration ne se profile. Une fonte comparable à celle constatée
lors de la canicule de 2003.A ce rythme, ces joyaux des Alpes auront quasiment
disparu d'ici à un siècle, estime le glaciologue zurichois Martin Funk.
Automne 2006 : Le plus doux depuis 1300 ans
(Massif alpin - Décembre
2006)
Les Alpes connaissent leur période automnale la plus douce depuis
1300 ans a déclaré Reinhard Böhm, chef du département de
climatologie au sein de l'Institut central autrichien de météorologie et de
géodynamique à Vienne.
Automne 2006 : Douceur exceptionnelle
(Pays des Écrins -
Décembre 2006)
Avec une température moyenne supérieure à la normale de 2,9 °C,
l'automne 2006 (septembre - octobre - novembre) a été le plus chaud depuis 1950,
loin devant les automnes 2005 et 2000. L'automne 2006 confirme ainsi l'une des
conséquences du changement climatique global en cours à savoir la hausse des
températures automnales -
Voir l'article
complet.
Nos amis de Météo Suisse ont calculé que l'occurrence d'un
automne aussi chaud est de 1 tous les 50 ou 100 ans selon les modèles de
réchauffement du climat, minimaliste ou maximaliste.
À la fin du mois de novembre, la limite d'enneigement se situe
vers 2000 m en ubac et 2500 m à l'adret. Les épaisseurs sont très faibles pour
la saison, de l'ordre de 30 à 60 cm vers 3000 m. Normalement, l'automne est la
saison où les glaciers 'refont leur stock'. Mais le compte y est sans doute
cette année, car l'enneigement est excédentaire à normal sur Champsaur,
Valgaudemar et Pelvoux
aux altitudes supérieures à 3000 m. Par contre, il est déficitaire ailleurs sur
Queyras et Viso.
Été 2006 : Situations contrastées
(Pays des Écrins -
Novembre 2006)
Les
situations très contrastées décrites dans
l'article n'ont finalement
pas été si défavorables que cela aux glaciers. En effet, l'ensoleillement a été
limité en altitude durant les périodes chaudes, soit du fait des nuages et des
orages en juillet, soit à cause de l'inclinaison du soleil en septembre et
octobre, alors que plusieurs précipitations neigeuses ont recouvert les hauts
sommets et vallons. Au pire, elles ont ralenti temporairement l'ablation, au
mieux elles ont contribué à une alimentation estivale.
Remarque : Août s'étant révélé un mois d'hiver et
septembre et octobre ayant été plus chauds qu'août, on ne s'étonnera pas de voir
ce bilan de l'été 2006 couvrir 4 mois complets de juin à octobre. Néanmoins, les
mois de septembre et d'octobre seront également intégrés au bilan de l'automne
2006.
Glacier du
Sélé : Belle résistance
(Massif des Écrins -
Octobre 2006)
Contrairement aux autres glaciers du bassin de la Gyronde,
le Glacier du Sélé se maintient plutôt mieux. Son exposition lui est
favorable et, comme son voisin de la Pilatte, il mange à deux râteliers,
bénéficiant à la fois des précipitations océaniques et méditerranéennes. Son
front a tout de même reculé de 159 mètres en 20 ans, dont 12 en 2005 et 19 en
2006
[Communication PNE].
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Août
1998 |
Fin août 2006 |
Août
1998 |
Fin août 2006 |
Les photos ci-dessus montrent l'évolution du glacier et
de son front entre les années 1998 et 2006. Tout au plus peut-on noter
un front moins bombé et une arche torrentielle qui s'affaisse.
Par contre, les photos de droite, prises en 1979 et 2006,
montrent que le Glacier des Boeufs Rouges a beaucoup perdu, mais
comme le Glacier du Clot de l'Homme, c'est un glacier de couloir
à réaction rapide. |
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photos pour les agrandir |
Glacier
Blanc : Recul ralenti et ablation moins forte
(Massif des Écrins -
Octobre 2006 - Mis à jour : Janvier 2007)
Le recul du front du
Glacier Blanc s'est poursuivi durant l'année 2006 mais en marquant un net
ralentissement. Sa langue rive gauche a également peu varié malgré un léger
tassement.
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Fin septembre 2006 |
Fin septembre 2006 |
Fin septembre 2006 |
Fin septembre 2006 |
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photos pour les agrandir |
L'accumulation hivernale, bien que supérieure à celle mesurée en
2004, est restée en deçà de la moyenne des 6 années précédentes, notamment
sur les versants balayés par le vent où la sublimation a été forte. Le bassin
supérieure s'est retrouvé déneigé aux 3/4 dès la fin du mois de juillet.
Pourtant, les
nombreux cumulus présents dès la fin de la matinée durant le mois de juillet et
les nombreux orages ont limité l'impact de la canicule. Les chutes de neige du
mois d'août ont même eu un effet bénéfique sur l'alimentation du glacier. Le
bilan de masse pourrait ainsi être proche de l'équilibre, peut-être même
excédentaire, ce qui marquerait une rupture après 4 années fortement
déficitaires.
Mise à jour Janvier
2007 :
le
bilan de masse est en définitive toujours déficitaire sur l'année 2006 avec une
perte de 0,78 m d'équivalence en eau. La partie amont s'est trouvée bien
protégée par la neige estivale au point qu'il restait en fin d'été près d'un
mètre de névé au dessus de 3200 m, mais plus de 2 mètres de glace ont fondu sur
la partie aval. Au moins, une petite réserve s'est-elle reconstituée.
Accumulation : + 3,31 m de neige correspondant à 1,43 m
d'équivalence en eau
Ablation : -2,21 m d'équivalence en eau
Bilan de masse : -0,78 m d'équivalence en eau
Glacier
Noir : Recul et séparation en deux
(Massif des Écrins -
Octobre 2006)
Le front du Glacier
Noir poursuit son lent recul, il se trouve à présent à la hauteur du cône
d'avalanche bien marqué sur sa rive droite. Celui-ci ne semble plus être pourvu
d'un culot de glace et ne contribue donc plus à l'alimentation du front.
La séparation en deux du
glacier se poursuit inéluctablement et même s'accélère. Seule une petite
langue centrale assure encore la jonction mais on aperçoit déjà la fracture à
venir
(flèches sur la 2e photo).
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Jonction en cours de
disparition |
Langue terminale |
Fin septembre 2006 |
Fin septembre 2006 |
Fin septembre 2006 |
Fin septembre 2006 |
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photos pour les agrandir |
Glaciers du
Monêtier et de Séguret Foran
(Massif des Écrins - Août
2006)
Le
Glacier oriental du Monêtier bientôt séparé du glacier central
Le Glacier oriental
ou supérieur du Monêtier, adossé au Dôme de Monêtier et au Pic
de Dormillouse, se termine actuellement en surplomb au dessus du Glacier
central du Monêtier et communique encore avec lui par une courte bande de
glace à la hauteur du Col des Brouillards. Plus pour très longtemps sans
doute car l'épaisseur de glace diminue et les rochers commencent à affleurer.
Les chutes de pierre y sont fréquentes obligeant les cordées à passer par les
rochers au dessus du Col sur le versant Glacier Blanc.
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Glacier du Monêtier |
Jonction en cours de
disparition |
Crête du Pic du Rif |
Début juillet 2006 |
Début juillet 2006 |
Début juillet 2006 |
Début juillet 2006 |
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Les
Glaciers du Monêtier et de Séguret Foran abandonnent leur crête sommitale
Le Glacier oriental
ou supérieur du Monêtier et le Glacier de Séguret Foran, qui
culminaient en la recouvrant sur la longue crête dite des Eaux
Pendantes entre le Col des Brouillards et le Pic de Séguret,
s'enfoncent de plus en plus et ont libéré la crête.
Début juillet 2006, les
glaciers étaient recouverts par zones d'une cinquantaine de centimètres de neige
complètement pourrie qui a vite disparu avec la canicule qui a suivi, malgré les
nombreux cumulus diurnes qui ont un peu limité la hausse des températures en
altitude. Ces glaciers qui comptent parmi les plus élevés du massif n'ont donc
bénéficié que d'une alimentation par plaques en 2006. De même, le cirque
d'alimentation du glacier central était lui aussi très peu enneigé. Le
dégagement des crêtes a été amplifié cette année par les forts vents qui ont
littéralement arraché la neige des sommets mais sans bénéfice pour les combes.
Heureusement, le froid et les neiges du mois d'août ont limité l'ablation.
Disparition programmée de nombreux petits glaciers
(Massif des Écrins - Août
2006)
Plusieurs petits glaciers
dont 8 rien que pour la Vallouise ont disparu ou sont en cours de
disparition dans le Briançonnais et les massifs limitrophes. Toutefois,
l'année 2006 pourrait marquer une pause dans le processus.
Les glaciers alpins pourraient disparaître d'ici 100 ans
(Massif alpin - Novembre
2006)
Une nouvelle étude, citée par notre confrère
notre-planète.info, montre que les glaciers alpins pourraient avoir
complètement disparu d'ici à 100 ans sous l'effet de la hausse des températures.
Enneigement normal durant l'hiver 2005-2006
(Pays des Écrins - Mai
2006)
L’hiver 2005-2006 a été
long et froid, normalement enneigé mais très avalancheux avec un risque
accidentel élevé. Il a duré du 15 novembre au 15 mars avec des températures très
basses. La transition avec l'automne doux et sec a été brutale. Les températures
sont descendues en dessous de -15°C et même de -20°C en fin d'année entraînant
le gel de la Guisane et de la Clarée.
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La Clarée prise dans
les glaces |
Fontaine gelée |
Avalanche à Pelvoux |
Janvier 2006 |
Janvier 2006 |
Janvier 2006 |
Mars 2006 |
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L'accumulation de neige
s'est faite sur sol froid par forts vents qui l'ont balayée des crêtes. De ce
fait, la neige est restée 4 mois sans cohésion avec une très faible densité et
avec en certains endroits de fortes accumulations provoquées par le vent. La
formation de givre de profondeur a été importante de décembre à mi-février - les
fameux gobelets propices aux déclenchements accidentels des avalanches. Mais en
définitive, les quantités de neige ont été globalement conformes à la normale
sur le Briançonnais et le massif des Écrins, elles ont été
excédentaires sur le Pays des Écrins, le Pelvoux et l'Oisans,
et déficitaires sur le Mercantour.
Glaciers
suisses : nouveau recul en 2005
(Alpes suisses - Février
2006)
Réchauffement et faibles
précipitations expliquent un nouveau recul des glaciers suisses, confirmant la
tendance des années précédentes.
Bilan
2005 : la sécheresse se prolonge, les glaciers trinquent
(Pays des Écrins -
Novembre 2005)
Après deux années
consécutives de forte sécheresse, 2005 n'a pas permis de redresser la barre.
Bien au contraire, le déficit cumulé des précipitations s'est encore accru.
L'année a commencé par un hiver sans neige avec janvier et février
extraordinairement secs et très froids, ce qui a heureusement prolongé le faible
enneigement de décembre 2004. Le printemps a été faiblement excédentaire grâce
aux fortes pluies d'avril, tandis que l'été doit aux orages un excédent notable,
gâché par un automne à nouveau déficitaire.
Donc encore une année
difficile pour les glaciers avec une accumulation quasi nulle durant l'hiver,
une ablation forte jusqu'à haute altitude lors des coups de chaud de l'été, et,
à nouveau un déficit d'enneigement en altitude durant l'automne.
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Automne 2005 : La séparation en deux du Glacier Noir se poursuit
(Massif des Écrins -
Octobre 2005)
La séparation en deux du
Glacier Noir se poursuit lentement. Le glacier supérieur ne pousse plus,
sa langue rive gauche s'amenuise et remonte. Reste la partie centrale où le
contact entre le glacier supérieur et le glacier inférieur est encore bien
établi.
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Été 2005 : Dur pour les glaciers avec deux gros coups de chaud
(Pays des Écrins - Octobre
2005)
L'été 2005 peut être
qualifié de banal. Les orages ravageurs de début d'été lui ont permis d'être
excédentaires en pluie. Il a plutôt laissé une impression de fraîcheur malgré
les deux gros coups de chaleur de fin juin et fin juillet où les isothermes 0°C
ont allègrement dépassé la barre des 4000 m. En moyennes pourtant, juin et
juillet ont été plutôt chauds et août quasi normal, mais les minima ont chuté et
un vent froid de nord-est a soufflé plusieurs jours laissant cette impression
subjective de fraîcheur.
Les glaciers ont surtout
subi les canicules qui ont fait disparaître jusqu'à l'accumulation 2004 pour les
plus exposés, sans petite neige d'orage pour les protéger un peu. Autrement dit,
le bilan sur 3 ans est terriblement déficitaire.
Les premières neiges
significatives en altitude ne sont apparues qu'à la fin du mois de septembre
marquant la fin de la période d'ablation.
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Pas d'accumulation pour le Glacier Blanc en 2005
(Massif des Écrins -
Juillet 2005)
Un hiver sans neige, une
fin juin caniculaire à haute altitude, il n'en faut pas plus pour réduire à
néant l'accumulation de neige du Glacier Blanc pour l'année 2005. Le très
faible enneigement du glacier à fin juin dans son bassin supérieur, avec même
l'apparition d'un lac d'eau de fonte en surface, indique qu'aucune accumulation
de neige n'aura lieu en 2005. La ligne d'équilibre risque fort de remonter sur
les pentes nord de la Barre des Écrins, où la couche de neige est
également très peu épaisse et où le glacier s'enfonce entraînant l'ouverture
d'une rimaye impressionnante sous la Barre et le Dôme.
En années normales, la
totalité du bassin supérieur du Glacier Blanc est dans la zone
d'accumulation, mais comme ce n'est plus le cas depuis quelques années, le
glacier puise dans son stock pour se maintenir. Mais, pas ou peu
d'accumulation et forte ablation font prévoir la poursuite du recul du front du
glacier dans les prochaines années.
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22 juin 2005 |
22 juin 2005 |
22 juin 2005 |
22 juin 2005 |
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Éboulement
sur le versant Glacier Noir du Pic Coolidge
(Massif des Écrins - Août
2004)
Un impressionnant
éboulement s'est produit au milieu du mois d'août sur le versant
oriental du Pic Coolidge qui domine le Glacier Noir. Des
tonnes de roches sont venus recouvrir le bas des pentes et ... assurer
la continuité de la couverture rocheuse du glacier, qui n'est donc pas
noir pour rien !
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Changement de l'hydrographie du Glacier Blanc ?
(Massif des Écrins -
Juillet 2004)
Contrairement aux autres
années et notamment à l'année 2003 (voir l'article sur le recul du Glacier
Blanc durant l'été 2003), le torrent issu du front principal du glacier - le
plus bas en altitude - est très fortement concurrencé par un torrent issu du
flanc gauche du glacier. Celui-ci, dont le débit m'a paru supérieur au torrent
issu du front, se précipite en cascades du haut des rochers jusqu'au plan
glacier. L'apparition de ce torrent, aussi important sinon plus que le torrent
issu du front, signifie-t-il des modifications de l'hydrographie sous-glaciaire
du Glacier Blanc vers 3000 m d'altitude ? Certes, il y a toujours eu un
torrent sur ce côté, mais son débit n'a jamais atteint ces proportions. Il
faisait froid en altitude le jour de l'observation, le 11 juillet (gel et névés
en béton au-dessus de 2500 m), ce qui exclut un fort apport en eau de fonte des
névés, encore présents au-dessus de 2800 m.
Ce torrent est resté
abondant en août confirmant un changement de l'hydrographie.
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11 juillet 2004 |
11 juillet 2004 |
11 juillet 2004 |
11 juillet 2004 |
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Enneigement record durant l'hiver 2003-2004
(Massif des Écrins -
Juillet 2004)
les premières chutes
importantes sont survenues dès la troisième semaine du mois d'octobre et se sont
poursuivies durant tout l'hiver. Toutefois, des périodes chaudes s'étant
intercalées entre les épisodes neigeux, l'épaisseur du manteau n'a jamais été
exceptionnelle. Seules les hauteurs cumulées au pied des toits ont été
impressionnantes. Néanmoins, on a pu pratiqué le ski de fond dans la vallée dans
de bonnes conditions jusqu'à la fin du mois de février, ce qui n'était pas
arrivé depuis bien longtemps.
Le printemps, anormalement
sec et chaud, a très vite fait fondre la neige, y compris en altitude, où les
accumulations hivernales ont disparu dès le début de l'été.
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Fort impact de la canicule de l'été 2003 sur le Glacier Noir et le Glacier Blanc
(Massif des Écrins -
Octobre 2003)
La conjonction d'un hiver
2002-2003 peu enneigé et d'un printemps sec et chaud avait déjà entraîné la
disparition prématurée de la couverture neigeuse des glaciers. Les très fortes
chaleurs de l'été 2003 ont eu un fort impact sur le Glacier Noir et le
Glacier Blanc :
Le glacier Noir bientôt coupé en deux
Ce que l'on pouvait
craindre depuis déjà quelques années - la partie inférieure du glacier
s'enfonçant de plus en plus et la partie supérieure ne 'poussant' plus assez -
est maintenant effectif : la séparation du glacier en deux est amorcée. On le
voit nettement sur les 3 photos du mois d'octobre. Seule subsiste une langue de
glace au centre, bien trop faible pour alimenter la partie inférieure, et, sur
laquelle on voit déjà la ligne de fracture entre le bas, qui va disparaître, et
le haut.
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01 juin 2003 |
16 octobre 2003 |
16 octobre 2003 |
16 octobre 2003 |
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Mise à jour octobre
2004 :
la situation n'a
pratiquement pas évoluée durant l'année 2004, marquée par un fort enneigement
hivernal, un printemps très chaud et sec, mais un été en demi-teinte.
Fort recul du Glacier Blanc durant l'été 2003
Le recul du Glacier Blanc
s'était déjà accentué ces dernières années au point qu'il avait quitter son plan
glacier à 2300 m. En début d'été (photos 1 et 2), le glacier recouvre encore les
rochers au-dessus du plan, mais la couleur de la glace indique qu'elle est
morte. On distingue également de la glace morte, en gris foncé, sur la gauche
des photos (rive droite du glacier). Deux mois plus tard, les rochers sont
dégagés, il reste un lambeau de glace morte séparé du front au pied des rochers.
(A noter, que le seul torrent exutoire du glacier est issu de son front - voir
la note sur l'état du glacier en début d'été 2004).
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21 juin 2003 |
21 juin 2003 |
23 août 2003 |
23 août 2003 |
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